Une arme à feu est une arme permettant d'envoyer à distance des projectiles, au moyen de gaz produits par la déflagration (combustion rapide et confinée d'un composé chimique détonnant). Depuis quelques siècles, à partir de la Renaissance tardive, les armes à feu sont devenues les armes prépondérantes de l'humanité, ce qui a provoqué de profondes mutations dans l'art militaire.
Depuis quelques siècles, à partir de la Renaissance tardive, les armes à feu sont devenues les armes prépondérantes de l'humanité, ce qui a provoqué de profondes mutations dans l'art militaire .Il existe, de façon basique, deux types principaux d'armes à feu : les armes légères et les pièces d'artillerie. Les armes légères sont des armes d'un calibre assez réduit, souvent en dessous de quinze millimètres, que l'on pointe à la main et directement sur un objectif visible. Les pièces d'artillerie, elles, sont des armes plus imposantes nécessitant l'utilisation d'un support (l'affût) pour être mises en batterie, elles peuvent peser plusieurs tonnes et avoir une portée de plusieurs dizaines de kilomètres ; leur pointage se fait souvent de façon indirecte grâce à des observateurs avancés et par l'utilisation de coordonnées géographiques.

Une autre façon de répartir les armes à feu peut être l'automatisation de leur séquence de tir, on peut ainsi distinguer les armes au coup par coup, les armes à répétition, les armes semi-automatiques et les armes automatiques.

Les premières armes à feu apparurent en Chine au VIIIe siècle avec les lances à feu (Huo Sang), espèce de lance-flammes, à l'efficacité pratique restreinte sur un champ de bataille (mais plus large pour ses qualités incendiaires).Leur efficacité psychologique sur des novices pouvait être utile. Par observation, le recul fut utilisé à partir du VIIe siècle au plus tôt, du IXe siècle au plus tard avec les flèches à feu, dont la portée fut augmentée et dont le pouvoir incendiaire en cas de siège pu Au XIIIe siècle, les troupes de Gengis Khan utilisaient les pots à feu (assimilables peut-être aux grenades) de façon marginale.

Les premières armes à feu européennes apparurent au cours de la deuxième moitié du Moyen Âge, vraisemblablement au XIIIe siècle, où l'on trouvait les premières mentions de ce type d'arme. Les premiers essais d'arme à feu concernaient surtout des engins d'artillerie, les armes portables se révélant, tout d'abord problématiques à mettre en œuvre, et moins efficaces que les armes de jet traditionnelles, comme l'arc et l'arbalète.De plus, cette arme était considérée par l'Église comme une arme déloyale, ce qui limita considérablement son développement. En effet, l'arquebuse ou autre arme à feu pouvait tuer le meilleur chevalier ou le plus grand seigneur à distance (lâcheté).
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Cependant, l'avantage de l'escopette comme arme prête au tir combinée à son faible coût (de 3 livres d'après des comptes anglais de 1366 contre 66 pour une arbalète) lui donna un usage dans le siège, puis, en campagne, les munitions étant bien plus faciles à fabriquer lorsque le besoin s'en faisait sentir que les flèches ou carreaux. L'arquebuse, puis le mousquet ont néanmoins précédé l'escopette.
Les premières pièces d'artillerie, furent alors utilisées concurremment avec l'artillerie névro-balistique, alors en usage pour les sièges. Du fait des limitations technologiques de ces premières réalisations, leur emploi était souvent risqué pour l'attaquant lui-même, les premières bombardes ayant tendance à exploser après quelques tirs, voire dès le premier. Leur efficacité était douteuse, leur projectile se désagrégeant à l'impact, plutôt que d'entamer la fortification visée. Les progrès réalisés en métallurgie vinrent peu à peu à bout de ces premières difficultés. Il devint possible dès la fin du Moyen Âge, de réaliser des canons qui n'explosent plus que de façon très occasionnelle et des projectiles en fonte, s'imposent au détriment de ceux en pierre, utilisés tout d'abord. L'effet sur les techniques de siège et de fortification est alors fondamental, les plus hautes murailles, gages d'invulnérabilité auparavant, deviennent les plus vulnérables, et l'on dut repenser tout l'art de protéger une position.
Un baromètre tente de suivre la légalité et la transparence des grands marchés mondiaux d'armes légères, petit calibre et de leurs munitions.

Les chercheurs tentent de différencier :

les transferts autorisés (mais ils peuvent ne l'être que par un seul des 2 gouvernements concernés).
.les transferts irresponsables (ou « transferts sur le marché gris » ) ; ils sont autorisés par un gouvernement au moins, mais légalement douteux pour le droit international, avec risque d'utilisation abusive et/ou de détournement vers des usages ou des destinataires non autorisés, etc. Même si l'on ne retenait comme "irresponsables" que les transferts interdits par l'ONU, le rapport 2007 constate que les embargos de l'ONU sur les armes, bien qu'étant contractuellement obligatoire pour tous les membres de l'ONU, ne sont que peu respectés, et en toute impunité (ex : transferts autorisés par des gouvernements mais faits en secret, vers le Liban, la Somalie et le Soudan en 2006).
.transferts illégaux (sur le marché noir), qui sont interdits par les deux gouvernement.
Les transferts illicites englobent les transferts irresponsables et les transferts illégaux (marché gris/noir). Ils sont difficiles à quantifier.
Certains transferts autorisés font l'objet de détournement massifs (A titre d'exemple ; le rapport Small arms survey 2007 cite le détournement de "plusieurs centaines de milliers d'armes légères transférées par les États-Unis à l'Irak" et de "dizaines de milliers de munitions des troupes de maintien de la paix en Afrique du Sud et au Burundi" depuis 2003.

.Les transferts secrets (les plus difficiles à mesurer), désignant ceux qui sont volontairement cachés par les gouvernements (déclarations mensongères ou absence totale de déclaration et de transparence).
À cause du trafic d'armes et de munitions et de leur possible usage différé, la conséquence de tous ces transferts peut-être éloignées dans l'espace et dans le temps.

En 2 ans, de 2002 à 2004, plus de 60 États ont laissé faire ou soutenu des transferts de type "irresponsables" en direction de 36 pays

Les grands exportateurs : Ce seraient en 2004 les États-Unis, l'Italie, l'Allemagne, le Brésil, l'Autriche, la Belgique puis la Chine (ceux qui exportent pour plus de 100 millions d'USD/an) .
Les plus grands importateurs (ceux dont la valeur annuelle importée s'élevait à au moins 100 millions d'USD) étaient les États-Unis, l'Allemagne, l'Arabie saoudite, l'Égypte, la France et les Pays-Bas.

Transparence des transferts (selon le Baromètre 2007)
Les pays les plus transparents sur le commerce des armes légères seraient les États-Unis, la France, l'Italie, la Norvège, le Royaume-Uni et l'Allemagne.
Les moins transparents : Bulgarie, Corée du Nord et Afrique du Sud qui n'ont fourni aucune information, ni preuves.

Selon la Small Arms Survey, une enquête de l'Institut des hautes études internationales et du développement de Genève sur les armes de poing, il y aurait entre 18 et 20 millions d'armes à feu en circulation en France, qui se classerait en septième position mondiale et en deuxième position européenne pour le nombre d'armes par civil. D'après l'INSERM, 2 105 personnes sont mortes par armes à feu en 2005, dont 1 653 se sont suicidés
L'automatisme des armes à feu consiste à approvisionner, automatiquement et sans intervention manuelle, l'arme une fois qu'elle a tiré la munition disponible dans sa chambre de tir. Les revolvers ne mettent pas en pratique un automatisme. La plupart des fusils de précisions, qui sont utilisés par les tireurs de précision (marksmen prononcé "marxmène") et les snipers (snipers ;-) prononcé "snaïpeur") (terme anglais, passé "à la mode" depuis les conflits en ex-Yougoslavie, pour désigner un tireur embusqué et volontairement isolé) (note: un sniper est un tireur de précision mais un tireur de précision n'est pas forcément un sniper, le sniping est une spécialité qui consiste pour un combattant, et un seul, à harceler l'ennemi de façon autonome pendant un temps pouvant se compter en mois), ne sont pas automatiques. La munition passe du chargeur vers la chambre par action manuelle sur un levier de chargement. Cette méthode est préférée au chargement automatique car celui-ci tend à dérégler le tir, ce qui est facheux lors d'un tir de précision !

L'automatisme est présent sur toutes les autres armes à feu telles que pistolet mitrailleur (P.M.), pistolet semi-automatique ou pistolet automatique par abus de langage (P.A.), fusil d'assault, mitrailleuse, etc...

Note : les lignes suivantes présentent des cas particuliers de chaque système choisis pour leur simplicité. Les connaisseurs reconnaîtront que ces exemples ne sont pas fonctionnels en pratique ou très peu répandus. Rappel : ce dossier est juste une entrée en matière.

.Principe de fonctionnement des armes automatiques dites "à culasse non calée"
tir est maintenant automatique, il n'est plus besoin de déclencher la queue de détente, il suffit de la maintenir pressée tant que le tir est requis, "mise à feu" est la prochaine étape.

Le but est de garder la chambre fermée le plus longtemps possible pour que le projectile puisse profiter au maximum de l'expansion des gaz dans le canon. Pour cela, il faut augmenter la masse de la culasse et/ou augmenter la force du ressort récupérateur. Mais par l'une ou l'autre de ces augmentations, la cadence de tir s'en trouve diminuer. En outre, dans le cas des armes individuelles, celles-ci doivent rester évidemment portatives. Il existe donc une limite en masse (en "poids"). Plus la masse de la culasse est grande, plus la masse totale de l'arme est grande, et plus il est difficile au servant de la transporter et de l'utiliser. Un choix judicieux dans le rapport de la masse du projectile sur celle du bloc de culasse et de la force du ressort récupérateur permet une cadence de tir théorique de 400 coups/mn à 700 coups/mn (7 coups/s à 12 coups/s) (la cadence de tir est aussi soumise à la course du bloc de culasse, c'est-à-dire la distance parcourue par le bloc de culasse à chaque tir).

Ce principe de tir est très simple. Les armes l'utilisant sont donc faciles à fabriquer, bon marché et robustes.

Pour les armes de poing utilisant ce principe, la munition la plus puissante admise est de calibre 11,43mm (.45). Ce principe est essentiellement utilisé sur les pistolets automatiques aux munitions de capacités et puissances réduites, et sur les pistolets mitrailleurs.

La "mitraillette" Sten utilisée par les Anglais pendant la 2ème Guerre Mondiale est l'exemple type de pistolet mitrailleur utilisant le principe de la "culasse non calée". Il paraîtrait que le fonctionnement recommandé était le mode semi-automatique, c'est-à-dire au "coup par coup", car en mode automatique, la seule façon de stopper le tir eût été d'attendre que le chargeur se vide !




.Principe de fonctionnement des armes automatiques dites "à culasse calée" ou "à retard à l'ouverture" ou "à augmentation d'inertie"
les éléments sont: un canon solidaire du chassis (et donc du tireur), un bloc de culasse équipé d'un percuteur et lié au chassis par un ressort récupérateur, un dispositif de verrouillage de la culasse, et une munition constituée de sa charge et de son ogive.

Cycle de fonctionnement:
  • au repos et armé, prêt à tirer (tel que reprsénté sur l'image ci-dessus): la munition est présente dans la chambre, le ressort est comprimé, le bloc de culasse et le percuteur sont éloignés de la munition , l'appui sur la queue de détente est attendu.
  • mise à feu: le tireur appuie sur la queue de détente, le bloc de culasse est libéré, le ressort récupérateur entraine le bloc de culasse contre la munition, le percuteur écrase l'amorce de la munition, la culasse est verrouillée par le frein.
  • départ du projectile: la charge de poudre entre en combustion, l'ogive quitte l'étui, et s'élance dans le canon.
  • recul du bloc de culasse: une partie de l'énergie de combustion est transmise au bloc de culasse, grâce au verrouillage qu'impose le frein à la culasse, le bloc de culasse recule un peu après le départ du projectile, ce léger retard permet de conserver le canon étanche le plus longtemps possible de manière à ce que les gaz de la combustion accélèrent le projectile le plus longtemps possible.
  • retour du bloc de culasse: la culasse est finalement stoppée par le ressort récupérateur, celui-ci la renvoie dans l'autre sens, ce mouvement est utilisé pour placer une nouvelle munition dans la chambre.
  • mise à feu automatique: la munition est en place, le bloc de culasse et son percuteur arrivent contre la munition, le percuteur brûle l'amorce de la munition, le tir est maintenant automatique, il n'est plus besoin de déclencher la queue de détente, il suffit de la maintenir pressée tant que le tir est requis, "mise à feu" est la prochaine étape.

L'avantage de ce principe par rapport à celui de la culasse non calée, est qu'avec un frein adapté, il peut tirer des munitions avec la même efficacité mais avec une culasse plus légère, et une culasse plus légère signifie aussi une arme plus légère.



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